mardi 30 juillet 2013

Dark skies (Scott Charles Stewart, 2013)


« Dark skies » se sert astucieusement d’une inclusion du surnaturel dans le quotidien d’un foyer états-unien typique, très cadré, pour faire ressortir les doutes et les peurs qui se dissimulent derrière la lisse façade de l’american way of life. Stewart se rapproche en cela de l’esprit d’une série de films nord-américains, assez abondante ces dernières années, qui explorent sur un mode similaire le thème du « malaise dans la civilisation américaine.»

dimanche 28 juillet 2013

La cabane dans les bois (Drew Goddard, 2012)


Film astucieux se jouant très habilement des codes des films d’horreur« La cabane dans les bois »  réussit l’exploit de confronter de multiples mises en abyme sans jamais perdre le spectateur. Parvenant à maintenir un rythme soutenu tout au long de ses 1h30, à la fois sur le plan de l’humour, de l’action, du suspens, des références, voire de la critique sociale, le film de Goddard sait nous garder en haleine juste comme il faut à chaque instant et, petit miracle compte tenu de l’ambition un peu dingue de son intrigue, tient ses promesses jusqu’au dernier plan.

mercredi 29 mai 2013

La grande braderie des codes de la gauche


Issue de la période révolutionnaire française*, cette opposition historique d’une droite « conservatrice », dans le consensus avec le pouvoir, opposée à une gauche « réformatrice », plutôt contestataire, a, depuis, très largement servi à structurer la pratique démocratique en occident. On assiste cependant depuis plusieurs années à une forme d’inversion, à mon sens très idéologique, du rapport aux questions du « changement » et de la « contestation » dans les opinions politiques, sur la base d’un nivellement progressif du fait politique par la montée en puissance de l’Economie.

lundi 4 février 2013

La vie est un long fleuve tranquille (Etienne Chatiliez, 1988)



Comédie sociale culte des années 80, « la vie est un long fleuve tranquille » confronte joyeusement les clichés inhérents aux classes bourgeoises et défavorisées du nord de la France. En prenant le contre-pied systématique du politiquement correct (le trait est volontairement forcé et l’intrigue, minimaliste, ne s’embarrasse pas de développements), Chatiliez semble railler les théories les plus caricaturales de l’hygiénisme social ; pour se moquer à la fois du pauvre (forcément douteux), mais surtout du nanti, qui craint sa « contagion » mais l’envie au fond pour sa vitalité.

samedi 2 février 2013

Tourisme : quand la réalité s'échappe

                                                                                (photo Alex Mac Lean)

Ah, j’ai tellement aimé l’Asie du sud-est :  Le Cambodge, le Vietnam, et plus que tout, la Thaïlande ! Particulièrement en Thaïlande, le fait que la vie spirituelle soit si harmonieusement intriquée dans le quotidien des gens, et partout en Asie du sud-est cette élégance qu’ils ont même quand ils passent le balais, le raffinement équilibré de leur cuisine, les familles en scooters sur fond de soleil couchant et le fourmillement des vies moites dans la végétation exponentielle, bref…
En revanche, certains moments de mon voyage m’ont donné envie de mourir.

Le tourisme : reproduire du même chez l’autre ?



Inventé dés le départ par et pour la couche la plus aisée de la population européenne (l’aristocratie britannique qui partait faire le « tour » de l’Europe ), le tourisme est de création récente (XVIII eme au grand max, plus tardif encore dans son acceptation moderne) et semble associé à des valeurs « de classe » : élitisme et homogénéité culturels.